Partie 1, chapitre B.1-2

Publié le par tpe-guignols-de-l-info.over-blog.fr

B) Les «ancêtres» des Guignols.

 

L'influence des Guignols de l'info ne peut s'expliquer sans parler des émissions satiriques qui l'ont précédées. Ce n'est en effet pas la première émission qui développe ces idées de satire politique. Nous n'avons retenu que les émissions qui ont influencé la création des Guignols de l'info.

 

1) La boite à sel.

 

La Boîte à selétait une émission de télévision humoristique et d'actualité satirique française créée et présentée par Jacques Grello, Robert Rocca et Pierre Tchernia et diffusée d'octobre 1955 au 2 février 1960 sur l'unique chaîne de télévision de la RTF (compagnie de La Radiodiffusion-télévision française).

Plusieurs acteurs comiques participent aux sketches de cette émission, comme Michel Roux ou Paul Préboist, ainsi que l'actrice Dora Doll fameux humoristiques de l'époque.

La Boîte à sel est la première émission satirique en France. Ses créateurs sabordent l’émission le 2 février 1960 pour refuser la censure au sujet de la Guerre d'Algérie instaurée par le gouvernement du Général de Gaulle.



2) Le petit rapporteur.


Le Petit Rapporteur était un véritable journal télévisé, créé par Jacques Martin et Bernard Lion , diffusé du 19 janvier 1975 jusqu’en juin 1976, et servi par de vrais journalistes, dont Jacques Martin était le présentateur et le rédacteur en chef, mais qui traitait l'actualité de façon satirique en la prenant « par le petit bout de la lorgnette ».

Le titre de l'émission était le nom d'un journal satirique fictif dont l'équipe de Jacques Martin constituait la rédaction. Cette équipe était au départ constituée de Pierre Bonte (reportage sur des personnages attachants de la France profonde), Piem (La Petite Semaine de Piem: l'actualité de la semaine sous forme de dessins satiriques), Stéphane Collaro, Robert Lassus et Philippe Couderc. Ces deux derniers quittèrent l'équipe et furent remplacés par Pierre Desproges et Daniel Prévost. Pierre Desproges quitta l'émission avant la fin.

L'une des cibles politiques préférées de Jacques Martin fut le ministre de l'Intérieur de l'époque, Michel Poniatowski. Mais Valéry Giscard d'Estaing (président de la République de l'époque), qui à l'époque s'invitait à dîner chez les Français, avait toujours sa petite table et son assiette d’œufs brouillés qui l'attendaient! L'émission a marqué l'histoire de la télévision française par son audace, irritant souvent la direction de TF1, à tel point que le générique de fin de l'émission se finissait toujours par À dimanche prochain, peut-être....

Jacques Martin devant participer à un film (écriture, réalisation, interprétation), il demanda une interruption de 6 mois afin de pouvoir s'y consacrer. Mais le film ne vit jamais le jour, et l'émission ne reprit jamais.

Jacques Martin et certains de ses collaborateurs ont repris la formule du Petit Rapporteur l'année suivante (1976 – 1977) sur Antenne 2 avec La Lorgnette.



Ainsi le petit rapporteur traite de sujets drôles et satiriques qui renvoient aux Guignols.




 
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